Tolkien, dans sa saga du Seigneur des Anneaux, introduit deux alphabets elfiques, le Tengwar, composé de 36 signes, dont certains sont très proches l'un de l'autre, et l'Angerthas, de 59 signes beaucoup plus dessinés et différents des uns des autres. Aucun de ces alphabets n'a de correspondances avec notre alphabet : il serait délicat de faire correspondre nos 26 lettres avec 36 lettres du premier alphabet de Tolkien ou 59 du second. Bien sûr, il pourrait y avoir des lettres de Tolkien qui remplaceraient des structures alphabétiques : par exemple : un redoublement de lettres formerait un nouveau caractère. En ne doutant pas qu'un long texte écrit avec ces alphabets laisse une intrigue forte au lecteur qui en aurait possession, ce qui nous intéresse ici est le premier alphabet, le Tengwar. Celui ci, même s'il est séduisant du point de vue graphique car très proche de l'oncial, introduit une idée qui nous sera utile par la suite : définir un alphabet comme matrice originale est une chose, mais écrire plus de 200 pages en respectant cette qualité graphique est certes possible mais délicate à mettre en oeuvre.
Dans les trois exemples ci-dessous, le principe de construction est le suivant : les voyelles sont déplacées au dessus à gauche des consommes qui les précèdent. Quant au Y, et au E muet, les voyelles sont déplacées en dessous. Il faut ensuite ajuster les lettres et leur correspondance graphique pour en final produire une nouvelle "lettre". L'image en bas à droite... se lit "Amélie". Cette écriture n'a pas vocation à être secrète... juste dans la mythologie de Tolkien le privilège des Elfes, de la magie elfique.
ECRITURES A DECOUVRIR :