Un monde de livres

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Journée Mondiale du Livre (Unesco)

 

 

« L’alphabétisation est la clé du savoir. Elle est essentielle à l’estime de soi et à l’autonomisation. Les livres, sous toutes leurs formes, jouent ici un rôle fondamental. » Message de la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, 23 avril 2015.

Ce fut donc un choix naturel pour la Conférence générale de l'UNESCO, qui s'est tenue à Paris en 1995, de rendre un hommage mondial au livre et aux auteurs à cette date. La Conférence avait pour objectif d'encourager tout le monde, et en particulier les jeunes, à découvrir le plaisir de la lecture, et de reconnaître les contributions irremplaçables au progrès social et culturel de l'humanité de certains auteurs. C'est à cette occasion que l'UNESCO a créé la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur ainsi que le Prix UNESCO de littérature pour enfants et adolescents au service de la tolérance. La Journée mondiale du livre et du droit d’auteur est l’occasion de reconnaître le pouvoir des livres pour améliorer nos vies et de les soutenir, ainsi que ceux qui les produisent.

En tant que symboles mondiaux du progrès social, les livres – l’apprentissage et la lecture – sont devenus des cibles pour ceux qui dénigrent la culture et l’éducation, et qui rejettent le dialogue et la tolérance. Ces derniers mois, nous avons assisté à des attaques contre des enfants à l’école ainsi qu’à des autodafés de livres. Dans ce contexte, notre devoir est clair : nous devons redoubler d’efforts afin de promouvoir le livre, le stylo, l’ordinateur, ainsi que toutes les formes de lecture et d’écriture, pour lutter contre l’analphabétisme et la pauvreté, construire des sociétés durables et renforcer les fondements de la paix.

Avec 175 millions d’adolescents dans le monde – dont une majorité de filles et de jeunes femmes – incapables de lire et d’écrire une seule phrase, l’UNESCO s’attache à mobiliser les technologies de l’information et de la communication, en particulier les technologies mobiles, afin de favoriser l’alphabétisation et d’offrir aux exclus une éducation de qualité.

Proclamation (1995) d'une Journée mondiale du livre et du droit d'auteur le 23 avril. Chaque ville lauréate s'engage pour un an et notamment dans le développement de structures favorisant la diffusion du livre et de la lecture pour tous.
La Conférence générale,
Considérant que le livre a été, historiquement, l'instrument le plus puissant de diffusion de la connaissance et le moyen le plus efficace d'en assurer la préservation,
Considérant, par conséquent, que toute initiative en vue de promouvoir le rayonnement du livre est un facteur d'enrichissement culturel pour tous ceux qui y ont accès et, de surcroît, ne peut que sensibiliser davantage encore l'opinion aux trésors du patrimoine culturel mondial et encourager la compréhension, la tolérance et le dialogue,
Considérant que l'une des formes les plus efficaces de promotion et de diffusion du livre - comme le montre l'expérience de plusieurs Etats membres de l'UNESCO - est d'organiser chaque année une Journée du livre, assortie de diverses manifestations telles que foires et expositions, Constatant que cette formule n'a pas été encore reprise au plan international,
Adopte cette idée et proclame Journée mondiale du livre et du droit d'auteur le 23 avril, jour du décès, en l'an 1616, de Miguel de Cervantes, de William Shakespeare et de l'Inca Garcilaso de la Vega.

Sur ces messages de l'UNESCO où tout a été parfaitement dit (et écrit), nous comprenons qu'à l'époque où la connaissance, le savoir, la technologie, l'ouverture des frontières sont interconnectés, l'éducation par les livres et la lecture deviennent essentielles à la bonne marche du monde. En 1995, au tout début de la mondialisation et de la sécurité accrue du monde (fin de l'opposition des blocs Est-Ouest), mettre en lumière le livre était précurseur. L'ONU a mis en place des journées mondiales sur des thèmes d'environnement, de droit, mais aussi de philosophie (le 3e jeudi de novembre), ou de la télévision (21 novembre) et de la radio (13 février) Cela nous remémore un bon mot de Groucho Marx : "la télévision développe la culture. A chaque fois que quelqu'un allume le poste, je pars lire un livre". Le 8e septembre est la journée mondiale de l'alphabétisation, toujours sous la coupe de l'ONU.

Le livre est à défendre, comme l'eau, la paix, les enfants, les droits de femme... Il ne faut pas y voir de liens ou de hiérarchie d'importance, juste un message pour que les générations à venir gardent le livre comme lien social, de culture et d'éducation.